Beauté violente. Et tout ce qu’on y reconnaît du monde, le nôtre : la nuit sauvage des villes, les gares quand on en a perdu le nom, les bords d’autoroute et ces discussions face à face quand le lendemain les yeux qu’on revoit n’ont plus de nom ni de visage.
J’ai souvent pensé au début du Bruit et la fureur, de Faulkner : Benjy voit et pense dans un temps simultané, juxtaposé, où tout se chavauche. Et qui pour ne pas savoir, même s’il faut s’en défendre pour que tienne la vie au quotidien, qu’il n’y a pas de vraie séparation entre le rêve et le réel ?