James MORROW
James Kenneth Morrow est né à Philadelphia le 17 mars 1947. Après la guerre, ses parents achètent une petite maison en banlieue, poussés par la réputation de l’école publique d’Abington. James Morrow attribue directement sa carrière d’écrivain de fiction au cursus d’humanités du lycée d’Abington. Tout particulièrement, il s’inspirera d’auteurs comme Dante, Voltaire, Dostoïevski, Kafka, Camus et Ibsen.
Adolescent, il produit des films avec ses amis, notamment Joe Adamson, David Stone et George Shelps. Pendant ses études à l’université de Pennsylvanie, il gagne sa vie en travaillant comme réalisateur pour les écoles publiques de Philadelphie. Diplômé en 1969, Morrow part s’installer à Somerville dans le Massachusetts où il peut assister aux cours de la Havard Graduate School of Education (HGSE).
Avec la publication en 1981 de son premier roman, The Wine of Violence, il entame sa carrière d’écrivain à plein temps, versant dans la fiction philosophique et tenant la promesse qu’il s’était faite pendant les cours de Littérature étrangère sur James Giordano de participer au monde des idées.
Pendant les 35 ans qui suivirent, Morrow produit dix romans, trois novellas et plusieurs douzaines de nouvelles, la plupart faisant la satire des arguments chrétiens concernant la marche de l’univers. En dehors de sa fascination pour les questions religieuses, les thèmes caractéristiques de l’auteur incluent la folie de la guerre, la nécessité du féminisme et les liens parents-enfant.
Les lecteurs français le découvrent à travers ses romans Ainsi finit le monde (finaliste du prix Nebula en 1988 et approprié par les fans de SF) et Notre mère qui êtes aux cieux (primé au Wolrd Fantasy Award en 1991). Mais l’œuvre qui lui vaut sa renommée est la trilogie de Jéhova (The Godhead Trilogy) publié dans les années 1990. L’histoire commence par la découverte du corps géant de Dieu tombé du ciel et flottant mort dans l’océan. Le Vatican souhaite garder la chose secrète en remorquant le cadavre dans les eaux glacées de l’Arctique alors que des activistes athées tentent de le détruire…
Le deuxième tome est une parodie des grands romans judiciaires américains. Dieu est assigné en justice par un petit juge provincial pour crime contre l’Humanité. Le roman met en scène le procès, appelant à la barre des témoins des personnages bibliques comme Satan ou Jésus.
Le troisième tome entame une réflexion métaphysique au sein des Hommes : la mort de Dieu les renvoie à leurs questions effrayantes sur l’existence et le destin.
Aujourd’hui, James Morrow est revenu vivre en Pennsylvanie. Son prochain roman, provisoirement baptisé Prometheus Wept (Les larmes de Prométhée), portera sur le clonage et les questions éthiques qui en découlent. Il racontera l’histoire d’une brillante biologiste mais mourante qui décide d’élever trois clones d’elle-même en croissance accélérée comme ses propres enfants. Rapidement, le précepteur qu’elle a engagé se rend compte que ces trois filles sont folles du fait de l’absence de conscience, d’expérience, de morale, ect.
Dans une interview pour le Cafard Cosmique, l’auteur décrit son futur roman comme un hommage à Frankenstein…
Crédit photo : Olivier Dion