Sophie JOMAIN
Sophie Jomain tient à peine sur ses pieds quand elle apprend qu’être bavard n’est pas le privilège des grands. Elle récite des poésies toutes aussi insolites les unes que les autres, sans toujours en comprendre le sens. C’est sûrement à ce moment-là qu’elle est atteinte du virus de l’expression, d’abord au micro dans le brouhaha d’un piano-bar (le jazz, son premier grand coup de cœur), et longtemps après, avec quelques cinq cents pages d’un livre bien épais.
Plus tard, ses parents la promènent partout à un rythme effréné, si bien que, prise d’une crise de déplacement aiguë, elle se retrouve en Angleterre à l’âge de 18 ans, où sans se défendre plus que ça, elle se laisse séduire par l’Union Jack. Depuis, c’est une histoire d’amour qui dure, mais chacun chez soi, et les vaches sont bien gardées.
Entretemps, c’est le syndrome de la truelle qui la kidnappe purement et simplement pour quelques belles années d’une idylle passionnée. Entre pinceaux, outils de dentiste, brouettes de terre et plusieurs belles découvertes, Sophie Jomain tombe tout droit dans l’héritage gaulois. Et on connait la suite... Elle devient boulimique de l’écriture, attrapée au cœur : Les étoiles de Noss Head, Les anges mordent aussi, Pamphlet contre un vampire et quelques projets bien ancrés dans sa tête...
C’est la raison pour laquelle, en règle générale, lorsque Sophie Jomain dit qu’elle veut tenter une nouvelle expérience, il faut s’attendre à ce qu’elle tombe encore amoureuse. Amoureuse professionnelle.... son vrai métier ?